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Patrick Malatrait

Je suis né en 1960 à Condrieu (Rhône) puis j’ai vécu jusqu’à l’âge de 8 ans à Pélussin, un petit village  de la Loire, la douce France au charme désuet de Charles Trénet, celle des clochers qui sonnent, des prés, des sous bois et des ruisseaux. Ensuite ma famille a déménagé pour s’installer à Port de Bouc dans les Bouches du Rhône. Nous habitions un H.L.M dans un quartier populaire et cosmopolite qui portait le triste nom de Normes Economiques mais que tout le monde en ville appelait Chicago. J’ai grandi dans un environnement intellectuel et artistique qu’il serait difficile de qualifier d’actif et d’exaltant. J’ai découvert la violence, le béton et connu des expériences de vie souvent rudes mais il existait encore du lien et de l’humanité dans le rapport avec les autres, c’était avant le repli communautaire. Dans cette cité ouvrière j’ai appris le vivre ensemble, la solidarité, la diversité.
 



Mon univers personnel, culturel, s’est construit avec les livres, je me suis réfugié dans un monde imaginaire que seule la lecture peut offrir. Les livres puis ensuite le cinéma et la photographie que je découvre à l’adolescence me permettent de m’évader. La peinture n’est venue qu’un peu plus tard… La peinture, comme les livres, je leur dois cette conversation qui ne lasse ni ne blesse jamais, ce besoin de silence qu’ils nourrissent, ce tranquille bonheur qui n’est pris à personne, ce stimulant indispensable qu’ils ne cessent d’offrir à ma pensée.

J’ai arrêté mes études après le baccalauréat pour devenir docker, je les reprendrai toutefois plusieurs fois au cours de ma vie jusqu’à l’obtention avec mention d’une maîtrise en économie. A tous ceux qui avanceraient que cela n’a pas grand-chose à voir avec l’art, je répondrais que pour créer il faut ressentir et que pour ressentir il faut expérimenter et vivre. Ce que je n’ai pas manqué de faire.


 

Je suis un artiste pluridisciplinaire, artiste peintre mais le dessin, la sculpture et la photographie font également partie de mon parcours. Je suis membre également de la direction artistique d’un groupe de danse « Le regard d’Orphée ». J’ai une toute petite expérience d’acteur avec une participation dans la pièce « Bros » de Roméo Castellucci sur la scène nationale du Théâtre des Salins de Martigues.

Ma formation artistique fut longtemps autodidacte avant de rejoindre le Centre d’Art Fernand Léger de Port de Bouc où j’ai consolidé mes connaissances et enrichi mes techniques artistiques au fil de rencontres avec professeurs et artistes.

Mon thème de prédilection est de représenter l’aventure de l’existence, d’aborder les questions auxquelles on ne peut échapper. Mon oeuvre vise à exprimer le sentiment de confusion de l’homme confronté au non sens de son existence et le mystère de chaque être dans sa solitude avec sa charge d’étrangeté et d’inquiétude.

 



J ’ai cette intuition selon laquelle l’ordre supérieur se manifeste presque toujours dans ce qui est petit et dans ce qui est humble.

Mon univers imaginaire est alimenté à partir d’oeuvres littéraires, cinématographiques, de bandes dessinées où se mêlent passé, présent, réel et onirisme et nous emmène aux frontières du fantastique sans toutefois une dose de sarcasmes souterrains.

Je pense que les oeuvres d’art les plus profondes sont celles liées aux intentions les plus cachées. Un artiste est toujours prisonnier de son histoire personnelle…

Chaque tableau peut être interprété librement et différemment d’une personne à l’autre. Il se veut propice à capter l’imaginaire à travers un rébus imagier, une poétique suggestive afin de placer le spectateur comme acteur dans l’oeuvre par son regard et son point de vue. À chacun de se laisser inviter à entrer dans le tableau ou à demeurer en retrait afin d’en apprécier la lucidité.

 

Choisis pour leur pouvoir évocateur, les objets sont très présents dans mes oeuvres. Ils questionnent la notion de temps, ils sont rescapés d’une vie antérieure, d’une vie secrète dont ils ne sont plus que la mémoire ou le souvenir, il reste un peu de chaleur humaine dans chacun d’entre eux… Peut être que leur insertion dans mon travail répond inconsciemment à mon besoin profond d’empêcher les choses de disparaître et de rendre la fugacité moins douloureuse.
 

Démarche artistique


Mon travail est l’aboutissement d’une démarche intellectuelle avant d’être une démonstration de savoir faire, c’est une réflexion basée sur une quête spirituelle et philosophique permanente, quelque chose de plus à exprimer que ce que la seule peinture pourrait dire.

Je tente d’apporter matière à réflexion au travers de mes oeuvres avec le seul résultat qui vaille à mes yeux, l’art doit toucher au coeur, donner à chacun l’opportunité de passer un moment face à quelque chose qui le touche.


 




Mon objectif n’est pas de peindre une réalité figurative mais plutôt de réussir à faire émerger d’un tableau une atmosphère, une émotion.

La figuration se démarque de la figuration traditionnelle en ce qu’elle est essentiellement allusive. Elle a le goût du fantastique, de la fantaisie et du surréalisme. J’essaye de me débarrasser du filtre de la logique.

L’oeuvre se veut ouverte à la pluralité des interprétations, il y a plusieurs niveaux de lecture, de compréhension. Comme il peut exister plusieurs niveaux de vérité et chacun y accède d’après son patrimoine existentiel et culturel…




 

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La question d’une signification donnée et d’une interprétation sûre reste sans doute en suspens, mais des parcelles de vérité ne valent-elles pas mieux qu’une erreur globale? Vouloir tout expliquer rapétisse et médiocrise ce que l’on a créé.
On n’est pas obligé de comprendre pour aimer, ce qu’il  faut c’est rêver…

 

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